En Afrique, on parle souvent de routes, d’énergie ou de mines comme leviers de développement. Pourtant, le véritable socle de toute transformation demeure l’éducation. Elle n’est pas un simple service social : elle est un instrument de souveraineté, une arme de libération cognitive et un moteur économique.
Sans un système éducatif adapté, les richesses minières restent sous-exploitées, l’agriculture demeure vulnérable et les industries ne parviennent pas à émerger. L’éducation doit préparer des citoyens capables d’innover, de créer et de diriger leurs propres institutions. C’est elle qui transforme la démographie en dividende, et non en fardeau.
Il est temps pour les pays africains de considérer l’éducation comme une politique industrielle et économique, et non comme un secteur secondaire. Cela signifie investir massivement dans la formation technique, aligner les programmes scolaires sur les besoins de nos économies, et valoriser les savoirs locaux au même titre que les sciences modernes.
La souveraineté africaine ne se conquiert pas uniquement par la réforme monétaire ou le contrôle des ressources, mais aussi par la maîtrise du savoir. Un peuple bien formé est un peuple souverain.
H. Niang