REBOISEMENT A TOMBOUCTOU

Date:

Share post:

L’Unesco et le UNHCR plantent des arbres à l’Ecole de la paix

Afin de contribuer à atténuer les facteurs pesant sur le maintien de la paix, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) ont planté des arbres au second cycle de l’Ecole de la Paix de Tombouctou le 19 décembre 2024. Cette activité a été organisée en collaboration avec l’Association Festival Vivre Ensemble Tombouctou, la Direction régionale des Eaux et Forêts et l’administration  scolaire (Académie d’enseignement de Tombouctou).

Séance de plantation d’arbre par des élèves de l’école de la paix

Lancée le 19 décembre 2024, cette campagne de reboisement est une initiative de l’UNESCO et de l’UNHCR qui se situe dans le cadre du projet de renforcement de la Sécurité humaine des femmes et des jeunes vulnérables affectés par les menaces sécuritaires et les impacts négatifs des changements climatiques dans la région de Tombouctou. Pour les deux organismes spécialisés des Nations unies, l’objectif  de cette campagne est de «contribuer à la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques en créant un cadre d’apprentissage écologique pour les apprenants et leur encadrement, et un espace de rencontre viable pour la population riveraine».Ces plantations doivent ainsi contribuer à créer un écosystème écologique indispensable au renforcement de la paix et de la cohésion sociale.

Le représentant du chef du Bureau de l’UNESCO au Mali demandant aux élèves et aux enseignants de s’approprier des arbres plantés en assurant leur suivi

De nos jours, la menace sécuritaire et les difficultés liées aux effets des changements climatiques influencent négativement les efforts de paix et la résilience des communautés dans la région de Tombouctou. Liés à la crise multidimensionnelle et aux changements climatiques, ces aléas affectent les activités économiques, agricoles et industrielles en instaurant une insécurité grandissante, un manque d’accès aux  ressources naturelles et une déréglementation du climat. 

Organisée en margé de la 9e édition du Festival Vivre Ensemble de Tombouctou, cette campagne de reboisement a réuni des enseignants et des élèves,  des acteurs  du festival, des agriculteurs et des éleveurs, des femmes du quartier d’Abaradjou, des représentants de l’UNESCO, de l’UNHCR et de l’AMSS sous la conduite de M. Manassé Dembélé, Directeur régional des Eaux et Forêts de Tombouctou. Elle a permis de planter et de protéger 150 pieds d’arbres. Ce fut aussi l’occasion de sensibiliser les communautés sur les pratiques de plantation des arbres dans la région de Tombouctou.

«C’est ma première fois de planter un arbre, je m’engage à prendre soin de cet arbre en l’arrosant et en l’entretenant régulièrement. Cette initiative va permettre aux élèves de trouver de l’ombre pendant la récréation», a confié aux médias Mlle Aïcha Maïga, élève en 7e année de l’école fondamentale de la Paix. Pour le directeur de l’établissement, cette campagne de reboisement donne espoir aux élèves et aux enseignants d’avoir des arbres plantés devant des salles de classes. Ce qui va réduire l’effet de la chaleur à l’avenir. Au nom de l’Unesco, M. Modibo Bagayoko (coordinateur du projet Cour pénale internationale/CPI) a rappelé que ce reboisement intervient dans le cadre de la mise en œuvre du projet de la Sécurité humaine mise en œuvre conjointement par l’UNHCR. Il capitalise et renforce les résultats du projet CPI qui a permis de réaliser la plantation de 3 309 arbres et de haies vives aux alentours de 4 cimetières de Tombouctou en 2024. «Ces plantations visent à créer un écosystème écologique qui contribue au renforcement de la paix et de la cohésion sociale», a indiqué M. Bagayoko. Il n’a pas manqué de saluer la grande mobilisation des communautés pour la réalisation de cette campagne de reboisement.

Photo de famille des représentants de l’UNESCO et de UNHCR avec des élèves de l’école de la paix devant une plantation d’arbre

Pour l’Unesco, le renforcement de la couverture végétale de la «Cité des 333 Saints» face à la menace grandissante de l’ensablement à travers la plantation d’arbres constitue un moyen durable de protéger les bâtiments et les sites historiques et culturels de la région de Tombouctou. Quant au Directeur régional des Eaux et Forêts, M. Manassé Dembélé, il s’est adressé aux élèves sur l’importance des arbres dans la cour de l’école qui peuvent servir d’abri pour eux-mêmes. Mais au-delà, a-t-il souligné, cela contribue à réduire l’avanc​ée de l’ensablement et la hausse de la température. Il a aussi demandé à l’Unesco et aux partenaires impliqués dans la campagne de faciliter l’accès aux moyens de suivi et d’entretien des plants. 

L’Unesco ​a déclaré qu’elle reste engagée auprès du Mali pour contribuer à la résilience des communautés !

Moussa Bolly

Avec l’UNESCO

Related articles