Ravitaillement en hydrocarbures : agir vite pour rétablir la normale

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Le gouvernement et les opérateurs pétroliers ont signé, vendredi dernier, un protocole d’accord visant à réduire drastiquement le délai d’attente des camions citernes à la Douane : il passe ainsi de 72 heures à 24 heures. Une fois ce délai dépassé, les directions générales des Douanes et du Commerce pourront prendre en charge, dès le lendemain, la vente et la distribution des produits concernés.

Cette mesure d’urgence vise à résorber rapidement les longues files observées dans les stations-service à Bamako et à l’intérieur du pays.

La cérémonie, présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, s’inscrit dans la dynamique des instructions du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, pour assurer un retour rapide à la normale dans l’approvisionnement en carburant. Les secrétaires généraux du GMPP et du GPP, Ibrahim Touré et Bourahima Guindo, ainsi que plusieurs acteurs du secteur, étaient présents.

Le protocole stipule qu’à l’arrivée des citernes au Bureau des produits pétroliers, la déclaration doit être effectuée dans un délai maximal de 24 heures. En cas de non-respect, l’État assurera lui-même la distribution, puis reversera les recettes aux importateurs. L’accord prévoit également une campagne d’information et de sensibilisation auprès des opérateurs, tandis que l’administration s’engage à simplifier les démarches liées à l’approvisionnement et à accorder un délai global de 40 jours après la clôture des droits et taxes.

Selon le ministre Moussa Alassane Diallo, les données actuelles montrent que le nombre de citernes entrant au Mali est désormais supérieur à celui d’avant la crise, et aucune attaque contre des camions n’a été signalée depuis un mois. « Il reste désormais à organiser, piloter et gérer efficacement le flux pour sortir définitivement de cette crise », a-t-il souligné, saluant « le patriotisme et la dignité » des opérateurs.

Le ministre a également alerté sur les conséquences économiques : plusieurs industries ont suspendu leurs activités et les banques, très engagées dans le secteur pétrolier, sont exposées à un risque systémique. Une visite de terrain conjointe au Bureau des produits pétroliers est prévue ce lundi pour suivre la mise en œuvre du protocole. « La gestion de cette crise est une affaire d’État : c’est l’économie du Mali qui est en jeu », a-t-il martelé.

De leur côté, les opérateurs pétroliers ont réaffirmé leur engagement total.
Pour le secrétaire général du GMPP, Ibrahim Touré, l’accord marque un tournant : « Nous l’avons signé pour mettre un terme à une crise qui a trop duré. Nous espérons qu’à partir de jeudi prochain, la situation sera stabilisée. »

Le secrétaire général du GPP, Bourahima Guindo, a renchéri : « Nous avons toujours assuré l’approvisionnement du pays. Grâce à l’intelligence collective et au sens du devoir de chacun, nous sommes parvenus à une solution durable. Nous voulons que, dans une semaine, toutes les souffrances soient derrière nous. Nous ferons le nécessaire pour que l’économie nationale se relève. »

rédaction

diasporaction.fr

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