Après une suspension temporaire annoncée à la fin du mois dernier en raison de difficultés persistantes liées à l’approvisionnement en carburant, l’Ambassade des États-Unis à Bamako a annoncé, ce jeudi, la reprise complète de ses activités. Selon un communiqué officiel, l’ensemble des services diplomatiques, administratifs et techniques retrouve progressivement son fonctionnement normal, permettant ainsi la relance des programmes en cours et un meilleur accompagnement des partenaires maliens et internationaux.
Pour rappel, le 28 octobre, la représentation diplomatique américaine avait recommandé à tous ses ressortissants de quitter le Mali dans les plus brefs délais par vols commerciaux et déconseillé tout déplacement terrestre vers les pays voisins, en raison du risque élevé d’attaques terroristes sur les routes nationales. Les citoyens américains ayant choisi de rester sont invités à disposer de plans d’urgence pouvant inclure un confinement prolongé, l’ambassade précisant qu’elle ne peut garantir une assistance consulaire ou sécuritaire en dehors de Bamako.
Washington avait justifié ces mesures par les perturbations continues dans l’accès au carburant, la fermeture d’institutions publiques, et le contexte sécuritaire marqué par des affrontements entre les forces gouvernementales et des groupes armés dans les environs de la capitale.
D’autres ambassades, dont celles de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie et de l’Allemagne, ont également appelé leurs ressortissants à quitter le Mali. La situation sécuritaire reste en effet préoccupante : initialement circonscrit aux régions du Nord et du Centre, le conflit s’étend désormais à l’ensemble du territoire, touchant même des zones économiques et urbaines proches de Bamako. Dans ce contexte, la crise énergétique actuelle révèle une vulnérabilité stratégique majeure, où les perturbations logistiques deviennent de véritables leviers de déstabilisation pour l’État malien, soumis à une pression multiforme.
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