Homme d’affaires à la réussite insolente, il s’était progressivement imposé comme un phare sur Kayes (la ville et la région). Notabilité
vénérée et incontournable, il était au centre de toutes les activités économiques, socioreligieuses de cette région. El Hadj Hamet Niang,
« Baa » (père), s’est éclipsé de la vie le dimanche 30 novembre 2025 des suites de vieillesse. On comprend alors pourquoi l’annonce de sa
disparition a fait l’effet d’un séisme dans les médias et sur les réseaux où les témoignages lui ont rendu hommage unanime d’homme hors du
commun immortalisé par ses nobles actes et les valeurs sur lesquelles il
était à cheval.
Le patriarche, le baobab, le géant baobab, le papa national, le « papa de tout le monde » ou le « père de tous », figure emblématique de Kayes, grand
patriote, L’opérateur économique philanthrope… Dans la soirée de ce triste dimanche 30 novembre 2025, les témoignages n’ont pas manqué dans les
médias et sur les réseaux sociaux pour saluer la mémoire d’un homme extraordinaire à la longévité fascinante dont le décès venait d’être annoncé
par sa famille : El Hadj Hamet Niang ! Oui, la mort a finalement eu raison de « Baa », le « géant baobab de Kayes ». Une très triste nouvelle pour la région,
voire le pays, car, malgré son âge, « ce grand patriote » était au cœur de toutes les actions pour un Mali debout, pour restaurer notre souveraineté et
nous restituer notre dignité.
À peine annoncé, son décès a suscité des hommages et de nombreux témoignages saluant la mémoire d’un homme réputé pour sa grande
générosité et son altruisme, un « bienfaiteur discret » qui aidait les plus démunis et finançait des projets communautaires comme des forages, des
écoles, des medersas, des centres de santé… Réputé d’une sagesse à toute épreuve ; Hamet Niang a aussi été un médiateur discret, « un homme de
paix » dont l’influence a étouffé beaucoup de conflits sociaux ou communautaires, recousu les liens de fraternité et le tissu des unions conjugales…
Repère pour toute une génération, El Hadj Hamet Niang restera une figure emblématique du Mali et de Kayes (ville et région) qui a marqué son époque
par son engagement dans la construction économique de notre pays, son sens du social et son attachement indéfectible aux valeurs de l’islam. Ils sont
aussi nombreux à louer « son humilité, sa générosité et son esprit de rassemblement » qui resteront « à jamais gravés dans les mémoires. Figure
respectée, patriarche de la famille Niang, Hamet Niang était un symbole de paix, de sagesse et d’ouverture. Son départ laisse un vide immense dans le
cœur de tous ceux qui l’ont connu et estimé », a-t-on témoigné à son sujet.
Comme l’ont dit nos confrères de « Kayes Info », « une lumière s’éteint, mais son héritage et sa sagesse continueront d’éclairer nos cœurs ». En tout cas,
notre ami Benoît Joseph Kéita est convaincu que « Baa » était « un homme qu’on n’oubliera jamais ». Et d’ajouter, « c’était de ces rares sages dont la
simple présence calmait les tempêtes. Il avançait doucement, parlait peu, mais chaque parole qu’il offrait avait le poids de l’expérience et la chaleur d’une
main tendue ».
Pour Benoît Joseph, Hamet Niang portait en lui « une bonté simple, mais profonde. Quand quelqu’un manquait de force, il partageait la sienne. Quand
un voisin traversait une épreuve, il était déjà là avant qu’on pense à l’appeler.
Il ne cherchait ni reconnaissance, ni remerciements… Aider, pour lui, c’était presque respirer ». Et de conclure, « on l’appelait Vieux Sage ! Mais ce n’était
pas son âge qui lui donnait ce titre. C’était sa façon de regarder les autres, avec respect, sans jugement. Sa capacité à écouter, à comprendre, à guider
sans jamais imposer. Il avait l’art de rallumer l’espoir chez ceux qui pensaient l’avoir perdu ».
Pour le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, « le Mali perd aujourd’hui un homme d’une dimension exceptionnelle, dont la vie entière
fut consacrée au service de la religion, à la promotion de la paix et au renforcement de la cohésion sociale. Par son engagement constant, sa
sagesse et son sens élevé du devoir, El Hadj Hamet Niang a marqué des générations et laissé une empreinte indélébile dans le paysage religieux et
communautaire de notre nation ». Et de souligner, « philanthrope exemplaire, il n’a cessé d’œuvrer pour le bien-être des populations, en posant des actes
concrets de solidarité, d’entraide et d’apaisement. Son souvenir demeurera vivant à travers les innombrables actions qu’il a inspirées et les valeurs de
tolérance, de fraternité et de spiritualité qu’il incarnait ».
Comme le dit si bien l’artiste M’Bouillé Koité, « un baobab est tombé et sa disparition laisse un grand vide. Mais l’empreinte de sa sagesse et la force de
son parcours continueront d’inspirer tous ceux qui l’ont connu» ! Va donc en paix, très estimé père ! Tu ne nous dois rien ! C’est Kayes, la République et
nous… qui te sont redevables pour toujours !
Puisse Allah te réserver le Firdaouss comme demeure éternel au Paradis !
Moussa Bolly
diasporaction.fr

