LA FLAMME OLYMPIQUE DANS LES RUES DE PARIS:Lassana Bathily à l’honneur au Panthéon

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Ce 14 juillet 2024 (jour de fête nationale en France), le Franco-malien Lassana Bathily est entré un peu plus dans l’histoire de son pays d’adoption. En effet, il a été l’un de ceux qui ont eu l’honneur de porter la Flamme Olympique des Jeux Olympiques «Paris 2024» dans les rues de la capitale française.

«Je suis très honoré et fier d’avoir porté la Flamme Olympique au Panthéon (5e arrondissement de Paris) où reposent de grands personnages ayant marqué l’histoire de notre pays. Grand merci à la ville de Paris de m’avoir donné cette opportunité. C’est un grand honneur et une grande fierté» ! C’est ce que Lassana Bathily a déclaré le 14 juillet 2024 après avoir porté la Flamme olympique avec une légitime fierté. Pour de nombreux observateurs, le choix de Lassana (le 31e relayeur dans les rues de la capitale française) est un «très beau symbole», notamment d’intégration.

Héros de l’hypermarché Casher et détenteur de la «Médaille courage» du Centre Simon-Wiesenthal, Lassana Bathily, né le 27 juin 1990 à Bamako. Il est devenu célèbre suite à sa conduite héroïque lors de la prise d’otages de la porte de Vincennes le 9 janvier 2015. En effet, ayant pu s’échapper, il a immédiatement collaboré avec la police pour sauver des vies. Même si des otages et lui-même ont par la suite minimisé son rôle, les médias et les officiels l’ont présenté comme la personne qui a caché des otages dans une chambre froide au sous-sol de l’Hypermarché Casher.

Une bravoure qui lui a permis d’obtenir la nationalité française sept jours après les faits. Très humble, Lassana refuse toujours d’être  considéré comme un héros parce que, pour lui, ses «actions ont été humaines et non héroïques». Lassana Bathily  a été naturalisé Français par décret du 16 janvier 2015. «Je vous remercie de tout mon cœur, ce soir je suis très fier et très ému. Je souhaite remercier chaleureusement tous ceux qui m’ont fait confiance, qui m’ont soutenu depuis toujours. Je pense à mes parents, je remercie mes amis, mes proches en France qui m’ont fait partager des moments agréables», avait-il déclaré le 20 janvier 2015 lors de sa cérémonie de naturalisation.

Et de poursuivre, «les gens me prennent pour un héros. Mais, je ne suis pas un héros, je suis Lassana et je resterai moi-même. Mon cœur a parlé et m’a fait agir. Il n’y a pas de questions de communautés ou de religions. Je suis très heureux, mais c’est très difficile aussi car j’ai perdu quelqu’un que j’aimais beaucoup, Yoan Cohen, avec qui je rigolais tout le temps. J’ai besoin d’aller rejoindre ma famille en Afrique, j’ai besoin de leur regard, leurs conseils et leur bénédiction. Je dois prendre du recul».

Du recul, il en a pris sans que la gloire ne lui monte à la tête !

Kader Toé

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