Près de 48 milliards de F CFA d’économies annuelles pourraient être réalisées grâce à l’audit administratif mené dans le cadre du Système intégré de gestion des ressources humaines (SIGRH). À l’issue des vérifications, 36 151 agents publics ont été recensés comme « non identifiés » dans les bases de données de l’administration.

Selon le ministre de l’Économie et des Finances, Alousseini Sanou, il s’agirait en grande partie de fonctionnaires décédés, en abandon de poste, doublonnés ou encore recrutés sur la base de fausses identités. Le rapport détaillé de ce contrôle a été transmis au chef de l’État, qui a ordonné la suspension des salaires de ces agents pendant trois mois, le temps de procéder à leur identification.
Ce dispositif pourrait générer des ressources considérables, réorientables vers la construction d’écoles, d’hôpitaux et d’autres infrastructures publiques. Une avancée que les autorités présentent comme une étape majeure dans la promotion de la « gouvernance vertueuse », chère à l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
Lancé le 26 octobre 2023 à Ségou, sous le leadership du président de la Transition, le général Assimi Goïta, le projet SIGRH repose sur trois phases : le recensement des agents, leur identification physique, puis l’intégration de leurs données biométriques dans le logiciel.