La diaspora a un rôle déterminant à jouer dans la construction d’un Mali prospère et inclusif ! C’est le sentiment général ressenti dans les débats lors de la première édition du Forum international de la diaspora (FID) que notre capitale a abrité du 17 au 19 juillet 2025 au Centre international des conférences de Bamako (CICB).
Trois jours riches d’échanges, de partage et de réflexion sur le rôle transformateur de la diaspora pour le développement… Ainsi se résume la première édition du Forum international de la diaspora (FID) que Bamako a abrité du 17 au 19 juillet 2025. Un évènement qui a mobilisé des représentants des Maliens d’au moins 66 pays et tenu sous le thème, «Les enjeux et défis pour une diaspora au cœur du développement économique national».
En marge du FID, une délégation de Maliens établis à l’extérieur a été reçue par le président de la Transition, Général d’Armée Assimi Goïta
Pendant les trois jours d’échanges et de partage d’expériences, les porteurs de projets de la diaspora, les investisseurs privés et les représentants de l’État ont mené une réflexion collective, engagée et porteuse d’avenir. L’objectif recherché étant de transformer l’immense potentiel de la diaspora en leviers concrets d’action et d’impact, et d’imaginer des solutions en faveur de la transformation économique du Mali. Les échanges ont mis en évidence la nécessité de mettre en place des mécanismes efficaces et durables pour contribuer activement au développement du pays.
La directrice régionale de l’Organisation internationale pour les migrations pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mme Sylvia Ekra, a activement prit part premier Forum International de la Diaspora tenu à Bamako du 17 au 19 juillet 2025
Le Premier ministre et le ministre de tutelle avaient donné le ton dès la cérémonie d’ouverture en affichant une volonté politique pour réduire les obstacles qui empêchent les Maliens de l’extérieur de pleinement contribuer au développement socio-économique de leur pays. Le chef du gouvernement, Général de division Abdoulaye Maïga, a profité de l’occasion pour rappeler la «contribution de qualité» des 6 millions de Maliens de la diaspora au développement socio-économique du Mali, à travers notamment les transferts d’argent et les investissements productifs. Pour le Premier ministre, le devoir du gouvernement est aujourd’hui de créer les conditions favorables à leur pleine participation au chantier national, de mettre en place des mécanismes d’accompagnement solides pour les porteurs de projets issus de la diaspora, de lever les obstacles, de simplifier les démarches et d’instaurer un climat de confiance et de collaboration durable.
«Il ne suffit plus de reconnaître leur mérite, il faut aussi leur offrir les moyens d’agir», a indiqué le Général de division Maïga. Des réalisations sont en cours, spécifiquement la mise en place d’un guichet unique au sein de l’Agence pour la promotion des investissements (API-Mali) ; l’adoption de mesures fiscales incitatives et d’une stratégie d’investissement productif ; la réalisation d’une étude pour la création d’une Banque d’investissement de la diaspora, ainsi que l’élaboration d’un guide des filières porteuses au Mali. Il faut aussi rappeler que la nouvelle Constitution du Mali consacre désormais de manière formelle la présence des représentants de la diaspora au sein des deux chambres du Parlement, à savoir l’Assemblée nationale et le Sénat.
Le Ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine a offert un dîner en l’honneur de ses invités au Forum International de la Diaspora tenu à Bamako du 17 au 19 juillet 2025
Pour le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, le thème choisi visait à rappeler que «la diaspora n’est plus perçue comme une simple communauté d’expatriés, mais comme un acteur stratégique de transformation». Il a souligné que cet événement de «portée internationale» marque une étape décisive dans «la reconnaissance du rôle de la diaspora dans le développement économique, social et culturel du Mali». Pour le ministre Mossa Ag Attaher, «cette rencontre est bien plus qu’un forum. Elle est l’expression d’une volonté politique forte : celle de bâtir un nouveau pacte avec notre diaspora, dans la transparence, la reconnaissance et l’action concrète». Les participants étaient notamment appelés à mener une «réflexion stratégique» dans le but de renforcer la gouvernance migratoire et à maximiser les opportunités qu’offre la migration au service du développement national.
C’est donc sur une note d’espoir et de futur partenariat fructueux que s’est achevée la première édition du Forum international de la diaspora. Un espoir à concrétiser par une mise œuvre intégrale et efficiente des recommandations formulées par les participants !
Nous y reviendrons dans le prochain numéro !
Moussa Bolly