A peine investi 47e président des Etats-Unis le 20 janvier 2025 (il a déjà été le 45e président
des Etats-Unis du 20 janvier 2017 au 20 janvier 2021), Donald Trump affiche sa détermination à
appliquer à la lettre les thèmes forts de sa campagne électorale comme freiner l’immigration (régulière et irrégulière) vers son pays.
Ainsi, dès le 1er jour de son mandat, il s’est engagé à lancer la plus grande opération d’expulsion de migrants illégaux de l’histoire des États-Unis. Selon certains documents qui circulent sur les réseaux sociaux, 929 Maliens seraient ainsi menacés d’expulsion. On peut tout reprocher au président Américain Donald Trump sauf qu’il est partisan de la politique de l’autruche. En effet, pendant la campagne électorale, il a séduit son électorat extrémiste en promettant de procéder à des expulsions massives d’immigrés clandestins.
Il est question de 11 millions d’immigrés «illégaux», des immigrés sans papiers aux étudiants étrangers (qui font pourtant «le succès des universités du pays») en passant par les organisations d’aide aux migrants.
«Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent», a déclaré Donald Trump dans son discours d’investiture en dévoilant son plan anti-immigration.
Le président américain est déterminé à expulser les migrants sans-papiers installés sur le territoire américain et veut s’attaquer au droit d’asile et au droit du sol dans le pays. Il a ensuite promulgué la première loi votée depuis son investiture le 20 janvier 2025, un texte anti-immigration prévoyant la détention automatique de personnes en situation irrégulière si elles ont été condamnées ou poursuivies pour certains crimes et délits. Le 29 décembre 2025, il a affirmé que la prison militaire de Guantánamo (un centre de détention normalement réservé aux détenus accusés de terrorisme) se préparait à accueillir jusqu’à 30 000 migrants sans papiers qualifiés de «criminels».
«La panique s’est installée», décortiquent certains observateurs. Son administration a déjà mobilisé des forces de sécurité à la frontière mexicaine et fait arrêter des centaines de migrants clandestins par la suite expulsés quelques jours seulement après son installation à la Maison-Blanche. Visiblement, aucune personne en séjour irrégulier aux Etats-Unis ne sera épargnée si elle est découverte. Y compris dans le camp des Maliens en situation irrégulière chez l’Oncle Sam.
Selon des documents qui circulent sur les réseaux sociaux, 929 Maliens risqueraient d’être bientôt rapatriés de force au bercail.
En effet, dans une liste publiée sur Internet et attribuée à l’Agence américaine de migration (nous n’avons pu obtenir une quelconque authentification dudit document), 929 Maliens qui seraient concernés par cette menace d’expulsion des USA. On peut croire que les prochaines victimes (si l’information est fondée) ne seront pas surprises par cette décision car, pendant la campagne électorale, Donald Trump n’a pas cessé de marteler sa volonté de débarrasser l’Amérique de ses clandestins.
N’empêche que, selon certaines sources diplomatiques maliennes, les informations ne sont pas très précises par rapport au nombre des Maliens à expulser.
En réalité, il y aurait peu de Maliens dans le lot de 929 personnes menacées d’expulsion par le président Trump. Ce sont plutôt des subsahariens que les réseaux de passeurs ont fait transiter par le Mali en leur procurant des documents de voyage de notre pays. De toutes les manières, nos compatriotes savent à quoi s’en tenir face à de telles menaces. Ils ne manquent pas généralement d’ingéniosité pour passer entre les mailles du filet anti-migration.
Selon une estimation du Pew Research Center, qui fait référence en la matière, les États-Unis comptent environ 11 millions de migrants sans papiers. Près de la moitié de ces migrants sans papiers viennent du Mexique, selon cette même source. Le président Trump envisage de mettre fin au droit au sol.
En 2016, date de la dernière estimation disponible, 250 000 bébés étaient nés aux États-Unis de parents sans papiers.
Moussa Bolly
Source: Diasporaction