La Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako a examiné, ce mardi 25 novembre 2025, le dossier opposant le ministère public à Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath, et à Rokia Doumbia, alias Rose Vie Chère, figure connue pour son engagement contre la cherté de la vie.
Une audience calme et respectueuse
Selon des sources judiciaires et les avocats de la défense, l’audience s’est déroulée dans un climat apaisé, marqué par le respect mutuel — une atmosphère loin de la tension qui accompagne souvent les affaires médiatisées.
Les deux prévenus, poursuivis en appel pour association de malfaiteurs et autres infractions connexes, ont été entendus dans de bonnes conditions.
À sa sortie de l’audience, Ras Bath a salué le déroulement des débats :
« Le procès s’est déroulé dans le plus grand respect mutuel. Nous avons pu nous exprimer et espérons que la loi sera dite le 16 décembre prochain. »
Une attitude jugée mesurée et constructive par plusieurs observateurs.
Une défense assurée par deux ténors du barreau
Les prévenus sont assistés par deux avocats chevronnés, anciens ministres de la Justice :
Me Kassoum Tapo, avocat réputé et ancien bâtonnier ;
Me Mohamed Aly Bathily, ancien ministre, ancien député et père de Mohamed Youssouf Bathily.
Tous deux ont plaidé pour un examen rigoureux du dossier, rappelant le rôle fondamental de la Chambre d’accusation dans le contrôle juridictionnel et la garantie des droits de la défense.
Un parquet prudent dans ses réquisitions
Fait notable lors de l’audience : le parquet n’a pas requis de peine d’emprisonnement.
L’avocat général a déclaré :
« Il revient au juge d’appliquer la loi. »
Une position jugée prudente, laissant toute latitude à la Cour pour rendre sa décision le 16 décembre.
Un procès très suivi, dans un esprit de discipline
Depuis l’ouverture de cette affaire, les appels au calme se sont multipliés. Les soutiens des prévenus comme plusieurs organisations citoyennes insistent sur la nécessité de laisser la Justice travailler en toute indépendance.
Les avocats ont réitéré cet appel :
« La procédure suit son cours. Nous demandons le respect des institutions et la sérénité jusqu’au délibéré. »
La défense exhorte également les citoyens à rester mobilisés, mais dans le respect des règles et de la discipline républicaine.
Un dossier symbolique pour le débat public malien
L’affaire Ras Bath – Rose Vie Chère dépasse désormais les seules personnes mises en cause. Elle cristallise des enjeux majeurs liés :
à la liberté d’expression,
à la responsabilité publique des leaders d’opinion,
à la lecture citoyenne des procédures pénales,
et à l’indépendance de la justice malienne.
Depuis plus de deux ans, ce dossier alimente analyses, réactions citoyennes et commentaires médiatiques. Toutefois, les différentes parties rappellent que seule la décision judiciaire doit primer, à l’abri des polémiques et des interprétations partisanes.
rédaction
diasporaction.fr

