PREMIERS JEUX DE L’AES: Un pas décisif vers l’intégration à la travers la jeunesse sportive

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Bamako a abrité les premiers Jeux de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES/Burkina Faso, Mali et Niger) du 21 au 28 juin 2025. Un coup d’essai qui a été un véritable coup de maître, car l’événement a rassemblé plus de 500 sportifs qui ont rivalisé dans le fair-play dans neuf disciplines (judo, karaté, lutte traditionnelle, taekwondo, kung-fu, bras de fer, athlétisme, tir à l’arc et football). L’engouement populaire était aussi au rendez-vous de cette manifestation historique. Ce qui fait que, au-delà des résultats techniques, c’est la jeunesse de l’AES qui est la vraie gagnante de ces jeux qu’il faut pérenniser à tout prix.

Sur le plan sportif, le Mali a survolé la première édition des Jeux de l’Alliance des Etats du Sahel

Un «jalon majeur» dans la construction d’une identité régionale fondée sur la solidarité, le dépassement de soi et la résilience collective ! Tel est le regard des observateurs sur les premiers Jeux de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES/Burkina Faso, Mali et Niger) organisés à Bamako du 21 au 28 juin 2025. Comme souhaité par les organisateurs, ces jeux ont offert l’opportunité aux jeunes du Burkina, du Niger et du Mali de rivaliser dans les neuf disciplines sportives (judo, karaté, lutte traditionnelle, taekwondo, kung-fu, bras de fer, athlétisme, tir à l’arc et football) et de mieux se connaître. Et la commission d’organisation a su créer les conditions pour que tout le monde se sente chez soi en terre malienne de l’AES. «Nous avons été très bien accueillis», a salué le Commissaire principal de police Dianda Boniface, le chef de la délégation du Burkina forte de 91 athlètes et 15 encadreurs.

Avec des parrains célèbres, la première édition des Jeux de l’Alliance des Etats du Sahel a été une grande réussite

«Félicitations au peuple malien, au peuple de l’AES. On n’a pas senti une différence entre nous», s’est réjouie Mme Issaka Aïssata Ibra, cheffe de la délégation du Niger. «Nous avons rapidement sympathisé avec les participants à ces Jeux, que ce soit les sportifs du Mali ou du Burkina Faso. Quelle que soit l’issue de ces compétitions, c’est l’AES qui sort gagnante», a-t-elle ajouté. Après une semaine de compétitions intenses et de moments de fraternité entre les jeunes sportifs (les cadets), les jeux ont pris fin dans une ambiance de joie et de communion. La cérémonie de clôture a été marquée par des prestations artistiques qui ont mis à l’honneur des talents maliens, burkinabé et nigériens.

Sur le plan sportif, le Mali a tenu son range de pays hôte en dominant le classement général des médailles. Avec un total de 59 médailles, dont 27 en or, 21 en argent et 11 en bronze, le Mali a décroché la première place de cette édition inaugurale. Les sportifs se sont notamment illustrés en football, au karaté, au judo… Le pays hôte a aussi gagné le pari de l’organisation. Le Niger s’est hissé sur la seconde marche du podium avec 48 médailles (20 or, 10 argent, 18 bronze). Le Burkina Faso a complété le podium avec 55 médailles, dont 14 en or, 28 en argent et 13 en bronze.

Un événement marqué par la participation active et l’esprit de saine compétition

À noter qu’en dehors des trophées de vainqueurs pour les trois pays, chaque athlète a reçu une attestation de participation. Une façon de le remercier et de l’encourager pour son don de soi. «Tous les trois pays ont remporté des médailles d’or. Pour moi, il n’y a donc pas de perdant, c’est l’AES qui a gagné. L’objectif était de réunir les fils et les filles d’un même espace pour rivaliser d’audace et de talent», a indiqué Roland Somda, ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi du Burkina Faso.

Les ambassadeurs des premiers Jeux de l’AES, Daba Modibo Kéita et Cheick Ahmed Al-Hassan Sanou dit Iron Biby, ont été reçus en audience par le président Assimi Goïta le jeudi 3 juillet 2025

Mais, comme l’a si bien dit un chroniqueur, au-delà des chiffres, c’est «la participation active et l’esprit de saine compétition entre les trois nations qui ont marqué les esprits». Il est indéniable que ces jeux ont permis de renforcer les liens entre les jeunes de l’AES. C’est une manifestation qui a contribué à tisser des relations humaines fortes, à «l’image de l’esprit de solidarité et de fraternité qui anime la Confédération des États du Sahel».

Maître d’œuvre de l’initiative, le ministre malien de la Jeunesse et des Sports chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, a salué les autorités des trois pays pour leur accompagnement. Il a aussi loué l’engagement des athlètes qui ont participé à ces jeux, ainsi que les partenaires de tous les secteurs. Pour Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, «lorsque l’Afrique se donne la main, elle devient invincible. Ce premier essai va laisser un souvenir au Mali». Et d’ajouter, «pendant ces quelques jours, bien qu’il s’agisse d’une compétition, nous avons vu des regards complices, des mains tendues, des hymnes chantés à l’unisson. Nous avons vu des peuples se reconnaître au-delà des frontières, des accents ou des drapeaux burkinabé, nigérien, malien».

 Les archers nigériens ont remporté la compétition de tir à l’arc (toutes les catégories) des 1ers jeux de l’AES qui s’est déroulée le 26 juin 2025 sur le terrain annexe du stade du 26 Mars

«Nous avons couru, lutté et combattu, mais jamais seuls. Nous avons formé un seul bloc, une seule équipe, une seule famille : la grande famille du Sahel, unie et solidaire», a poursuivi le ministre Fomba. Ces jeux ont prouvé, selon lui, que «l’AES n’est pas seulement une entité politique, mais aussi une communauté de cœur, une union de valeurs et un destin commun».

La réussite de ce coup d’essai est à l’image des ambassadeurs choisis pour ces Jeux. Il s’agit de Daba Modibo Kéita du Mali, double champion du monde de taekwondo en 2007 et 2009. Il y a ensuite, M. Cheick Ahmed Al-Hassan Sanou dit Iron Biby du Burkina Faso. Il est six fois champion du monde de «Log Lift Strongman» et détenteur du record mondial avec une charge de 231 kg soulevée en 2024. Ce duo est complété par M. Abdoulrazak Issoufou Alfaga du Niger. Médaillé d’argent aux Jeux olympiques de «Rio 2016» (Brésil), il a été sacré champion du monde de taekwondo en 2017 dans la catégorie des plus de 87 kg.

«Les Jeux de l’AES sont une grande innovation. Ils permettent de renforcer l’intégration, la fraternité entre nos peuples. En tant qu’ambassadeur, mon devoir est de toujours répondre présent pour la jeunesse. Les modèles sont essentiels pour inspirer et guider. Ma présence est un message : un message de solidarité, de motivation et d’unité», a assuré Cheick Ahmed Al-Hassan Sanou Iron Biby, reçu en audience avec Daba Modibo Kéita par le président de la Transition, Général d’armée Assimi Goïta, le 3 juillet 2025.

La jeunesse sportive du Burkina, du Mali et du Niger a rivalisé dans le Fair-play lors de la première édition des Jeux de l’Alliance des Etats du Sahel

Á la fin de cette première édition, le Mali a remis le flambeau au Burkina Faso, pays hôte de la prochaine édition prévue en 2026. Une perspective qui augure une continuité dans la dynamique de cet élan panafricain incarné par la jeunesse du Sahel ! Les rideaux sont donc tombés sur ces premiers Jeux de l’AES qui ont suscité l’espoir d’un «Sahel debout, résilient et uni autour de sa jeunesse sportive, prête à porter haut le flambeau de l’alliance» !

Moussa Bolly

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