Star des années d’indépendance (1960), Niama Macalou a tiré sa révérence le lundi 20 mai 2024. Originaire de Bafing (région de Kayes), elle a connu un franc succès avec des chansons comme «Kôgnôkoura» (Siriba), «Gnogon Lamè», «Kulandjan» et «Soundiata fassa» avec lesquelles elle a conquis la diaspora d’Afrique de l’ouest, malienne notamment, accompagnée par «African soul band».
Elle était sans doute l’une des dernières (sinon la dernière) survivantes d’une génération de cantatrices douées qui ont fait découvrir la musique traditionnelle malienne en dehors de nos frontières, en Europe notamment. Coqueluche des années 60, Niama Macalou a tiré sa révérence le 20 mai 2024.
Originaire de Bafing, elle a connu un grand succès dans les années 1960 et fut membre de la célèbre formation de l’Ensemble instrumental national du Mali (EINM). Au début des années 70, Niama émigre en France s’offrant ainsi l’opportunité d’enregistrer son premier disque, «Kognon koura» (nouvelle mariée) aux sonorités disco.
Arrangé par P. Louvet, cet album a connu un grand succès ouvrant à la cantatrice/artiste la voie de la collaboration avec des stars comme Mory Kanté (paix à son âme). Elle a notamment posé sa voix sur le tube international «Mankènè» sorti en 1990. Avec Dasso Camara, Niama Macalou a aussi participé à la tournée des Grands ballets d’Afrique noire en reprenant les classiques du répertoire mandingue tels que «Kulandjan» et «Soundiata fassa». Au niveau de sa carrière solo, l’illustre cantatrice disparue a surtout marqué les critiques avec le titre «Kôgnôkura» (Kôgnôkoura) sorti en France dans les années 70 !
Comme le dit le penseur, «la peur de la mort est l’unique source des religions. Ce qui donne un sens à la vie donne un sens à la mort». Ainsi s’est éclipsée de la scène et de la vie la plus vieille griotte de la diaspora africaine en France, précisément malienne. Niama est et restera à jamais dans les cœurs et les esprits comme une grande cantatrice de la musique mandingue de tous les temps.
Qu’Allah SWT lui accorde le repos éternel et l’accueille dans le Firdaws de son noble paradis. Amen !
Moussa Bolly