Pour consolider les acquis et enraciner durablement la question du handicap dans l’agenda public, l’experte CDPH (Convention des Nations
Unies relative aux droits des personnes handicapées) et présidente du Réseau des femmes handicapées kleaders d’Afrique francophone
(ReFeHBLAF), Mme Rokiatou Diakité, souhaite que le 3 décembre soit officiellement institué « Journée nationale du handicap ».
« Réaliser les droits et renforcer la participation des personnes handicapées» ! Tel était cette année le thème de la Journée internationale
des personnes handicapées. Experte CDPH (Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées) et présidente du Réseau des
femmes handicapées kleaders d’Afrique francophone (ReFeHBLAF), Mme Rokiatou Diakité a profité de l’événement pour « interpeller respectueusement »les
autorités maliennes sur la nécessité d’institutionnaliser officiellement le 3 décembre comme Journée nationale des personnes handicapées.
« Je tiens à saluer les efforts réels du gouvernement du Mali, notamment en matière d’éducation inclusive, d’autonomisation économique et de protection
sociale. Ces progrès sont visibles et appréciés », a-t-elle souligné dans un communiqué de presse. Toutefois, a-t-elle poursuivi, « pour aller plus loin,
il est essentiel de consolider ces acquis en érigeant le 3 décembre en Journée nationale du handicap afin d’enraciner durablement la question du handicap
dans l’agenda public ». Son communiqué de presse est un véritable «
plaidoyer fondé sur nos réalités quotidiennes ». En effet, selon Rose, « malgré les avancées, les personnes handicapées continuent de faire face à de
nombreux défis comme l’insuffisance d’infrastructures accessibles ; l’existence d’obstacles à l’insertion professionnelle ; la faible représentation dans les
espaces décisionnels, des discriminations persistantes, surtout envers les femmes et filles handicapées… ».
Pour la présidente du ReFeHBLAF, l’institutionnalisation du 3 décembre comme Journée nationale des personnes handicapées permettrait d’accroître la visibilité
des réalités vécues ; de renforcer les politiques publiques existantes ; de créer un rendez-vous annuel de dialogue, de bilan et de planification ; de bâtir un
Mali plus juste, plus solidaire et véritablement inclusif. « La reconnaissance officielle de cette journée contribuerait à renforcer la coordination entre ministères,
collectivités, partenaires et organisations, à favoriser une communication inclusive et une meilleure visibilité des actions, à encourager la publication de données
fiables sur le handicap et à consolider les engagements du Mali au titre de la CDPH et des Objectifs de développement durable (ODD) », a indiqué Mme Rokiatou Diakité.
« Au nom des femmes handicapées, que je représente, et avec l’ensemble des organisations engagées pour les droits humains, j’exprime mon souhait
profond de voir le gouvernement adopter un décret instituant le 3 décembre comme Journée nationale des personnes handicapées », a-t-elle plaidé. Et de
promettre, « je réaffirme notre disponibilité à collaborer activement avec les autorités pour faire progresser l’inclusion, la participation citoyenne et
l’égalité réelle ».
« Ensemble, faisons du Mali un pays où chaque personne, avec ou sans handicap, trouve pleinement sa place », a conclu l’experte Rokiatou Diakité.
Kader Toé
diasporaction.fr

