PACTE MONDIAL POUR DES MIGRATIONS SÛRES ET RÉGULIÈRES :Le Mali expose ses acquis à Addis-Abeba

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Addis-Abeba (Ethiopie) a abrité les 9 et 10 octobre 2024 la seconde évaluation de la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Cet événement de haut niveau a réuni des responsables internationaux pour évaluer les progrès des États africains en la matière. En marge de cette rencontre, le ministre Mossa Ag Attaher a eu des échanges riches et fructueux avec plusieurs personnalités de divers pays africains ainsi qu’avec des responsables d’organisations internationales en charge des questions migratoires.

Du 9  au 10 octobre 2024, le ministre Mossa Ag Attaher a participé à la seconde évaluation de la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières à Addis-Abeba, en Ethiopie.

«Le Mali, est un champion du Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières» ! C’est ce qu’a déclaré le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, à l’occasion de la seconde évaluation de la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. La rencontre a eu lieu à Addis-Abeba (Ethiopie) les 9 et 10 octobre 2024. Il a profité de cette tribune pour présenter les progrès du Mali en matière de gestion des migrations. Il a aussi mis en exergue l’importance des dynamiques migratoires en Afrique et les efforts du Mali pour s’aligner sur le Pacte mondial, notamment à travers la mise à jour de la politique nationale de migration et l’assistance à plus de 50 000 migrants depuis 2018.

 Pour prouver les progrès réalisés par son pays, il a énuméré les actions entreprises au niveau national dans le cadre de la mise en œuvre de ce pacte. «Non seulement nous avons organisé plusieurs ateliers d’appropriation du Pacte, mais le Mali s’est doté d’un Plan d’actions national pour sa mise en œuvre. C’est ainsi que, en 2021, le Mali a présenté son premier rapport de mise en œuvre du Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières. Et en 2022, son 2e rapport a été validé avec la participation de l’ensemble des parties prenantes au niveau national», a déclaré Mossa Ag Attaher.

Et la mise en œuvre du Plan d’action national du Pacte a permis d’atteindre des résultats notoires. Il s’agit, entre autres, de la mise à jour du document de la Politique nationale de migration (PONAM) en vue de l’aligner sur les objectifs du Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières et les Objectifs du développement durable (ODD) ; l’assistance à plus de 50 000 migrants en situation de détresse de 2018 à nos jours ; la création d’un observatoire national des migrations pour la production de données migratoires fiables en vue d’une meilleure planification de nos interventions dans le domaine de la migration… La volonté politique s’est également traduite par le renforcement du dialogue et du soutien aux initiatives de la diaspora ; la création de centres d’accueil, d’information et d’orientation des migrants dans les zones frontalières ; la création de cadres régionaux de concertation sur la migration dans les régions de forte migration ; la création d’un cadre national de réintégration des migrants ; l’appui à la réintégration de plus de 30 000 migrants de retour de 2019 à nos jours ; le renforcement des actions de prévention de la migration irrégulière auprès des communautés locales…

En outre, dans le cadre de la mise en œuvre d’importants instruments adoptés par l’Union africaine, le Mali est l’un des huit premiers pays à avoir ratifié le traité instituant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en 2019. Il est aussi parmi les 4 pays qui ont ratifié le Protocole relatif à la libre circulation des personnes sur le continent également la même année. «En partenariat avec l’Union africaine (UA), nous avons créé et opérationnalisé le Centre africain d’étude et de recherche sur la migration (CAREM), dont le siège est à Bamako», a rappelé le ministre Mossa Ag Attaher. Il a aussi souligné que les 23 objectifs du Pacte sont en «parfaite cohérence avec les orientations stratégiques de la Politique nationale de migration (PONAM)».

«En dépit de ces résultats tangibles, il y a lieu de reconnaître que des défis demeurent dans le champ de la migration, auxquels nous n’avons pas d’autre choix que de répondre avec détermination. Comme quoi, la tâche de tous les instants est de ne jamais reculer et ne jamais baisser les bras», a précisé le ministre. Dans le contexte actuel, a-t-il rappelé, «il nous faut avancer ; poursuivre l’engagement ; renforcer les actions de protection ; gérer de manière concertée et humanitaire la migration… Telle est la boussole» !

Dans son intervention, le ministre Mossa Ag Attaher a formulé des recommandations pour une meilleure gouvernance des migrations, réaffirmant l’engagement du Mali à poursuivre ses efforts en faveur de migrations sûres, ordonnées et respectueuses des droits humains. Il s’agit, entre autres,​ de travailler ensemble pour répondre aux causes profondes de la migration, notamment la prise en charge de la problématique de l’emploi des jeunes ; protéger les migrants indépendamment de leur statut migratoire, avec tolérance et solidarité ; promouvoir l’échange d’informations entre pays voisins dans le cadre de la lutte contre les réseaux de passeurs qui opèrent à travers des réseaux transnationaux ; prendre en compte les effets du changement climatique sur les dynamiques migratoires et proposer des réponses appropriées.

Le ministre Mossa Ag Attaher a participé un panel à la seconde évaluation de la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières à Addis-Abeba, en Ethiopie

Le ministre chargé des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la résilience des communautés locales à travers la mise en œuvre de projets communautaires qui intègrent les migrants de retour et les jeunes candidats potentiels à la migration irrégulière ; renforcer la coopération régionale et internationale sur les enjeux migratoires ; accompagner les États membres à se doter de politiques et stratégies migratoires à la hauteur des défis actuels ; et prendre des mesures concrètes en vue de créer un environnement propice dans le cadre de la promotion de l’investissement productif de la diaspora dans les pays d’origine.

C’est à la lumière de ces recommandations que le Mali a réaffirmé «son adhésion totale aux engagements contenus dans le Pacte Mondial en vue d’une meilleure gouvernance de la migration, gage de stabilité et de développement harmonieux dans les pays d’origine, de transit et d’accueil». Le ministre a également mentionné la création d’un observatoire national des migrations, le renforcement du dialogue avec la diaspora, et la mise en place de centres d’accueil aux frontières. Il a rappelé l’importance de la coopération internationale, notamment avec le Maroc et la Guinée, et a mis en avant l’engagement du Mali dans les initiatives africaines telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et le Centre Africain d’Étude et de Recherche sur la Migration (CAREM).

En marge de cette rencontre, le ministre Mossa Ag Attaher a eu des échanges riches et fructueux avec plusieurs personnalités de divers pays africains ainsi qu’avec des responsables d’organisations internationales en charge des questions migratoires. Les discussions ont principalement porté sur la gouvernance migratoire, notamment la protection des migrants, la mobilisation des diasporas pour le développement, la coopération internationale et la libre circulation des personnes et des biens. Ces thématiques, au cœur des préoccupations africaines, ont permis d’envisager des pistes de collaboration renforcée pour faire face aux défis actuels.

A ses interlocuteurs, Mossa Ag Attaher a réaffirmé l’engagement du Mali à poursuivre le travail aux côtés de ses partenaires africains. Cet engagement témoigne de la volonté des autorités maliennes d’apporter des réponses concrètes aux défis migratoires tout en consolidant les relations du pays avec les autres Etats africains et organisations internationales.

Moussa Bolly

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