La contestation judiciaire contre la dissolution des partis politiques au Mali connaît un nouveau tournant. Ce lundi 25 août 2025, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de la Commune I de Bamako a jugé recevable la requête introduite par Badara Aliou Berthé et d’autres plaignants, mais a décidé de surseoir à statuer. Le dossier est transmis à la Cour constitutionnelle, appelée à se prononcer sur l’exception d’inconstitutionnalité soulevée par les avocats.
Pour le collectif d’avocats, cette étape marque « un moment historique », offrant à la Cour l’opportunité de réaffirmer son rôle de garante des libertés fondamentales et de la légalité républicaine.

Le même contentieux reste pendant devant le TGI de la Commune VI, avec une audience fixée au 24 septembre. Par ailleurs, les décisions d’incompétence rendues par les TGI des Communes III, IV et V ont été portées en appel.
Du côté de la Cour suprême, la Section administrative a notifié la requête à l’État, mais les avocats déplorent l’absence de mémoire en défense du Gouvernement.
Autre dossier sensible : la plainte visant deux membres du Conseil national de Transition, Biton Mamari Coulibaly et Moulaye Keïta, accusés de cybercriminalité. Les avocats dénoncent une « opacité totale » et une protection politique contraire à l’égalité devant la loi. Pour y remédier, ils annoncent une citation directe afin de contraindre les deux responsables à comparaître.
« Le principe sacro-saint d’une justice égale pour tous doit être respecté, car nul n’est au-dessus des lois », martèle Me Mountaga C. Tall, porte-parole du collectif.
Les avocats assurent poursuivre leur combat pour la consolidation de l’État de droit au Mali.