La commission chargée de la renégociation des contrats miniers a remis, ce lundi 1er décembre 2025, son rapport final au Président de la Transition, le Général Assimi Goïta. Les résultats sont spectaculaires : 761 milliards de francs CFA ont été recouvrés, pour un objectif initial fixé à 400 milliards.
Dirigée par Mamou Touré, ancien cadre de Barrick (ex-Randgold) et cofondateur du cabinet Iventus Mining, la commission marque une étape majeure dans l’histoire de la gouvernance minière au Mali. Après trois années de travail intensif, elle est parvenue à mettre l’ensemble des sociétés minières en conformité avec la législation nationale.
Le rapport fait état d’un recouvrement direct de 761 milliards FCFA, soit presque le double des prévisions. La mise en conformité des sociétés auditées avec le Code minier de 2023 devrait en outre générer des recettes supplémentaires estimées à 585,7 milliards FCFA par an pour l’État.
Le dossier Barrick Gold, point d’orgue de la mission
La confrontation la plus marquante a opposé l’État malien au géant canadien Barrick Gold, autour des mines de Loulo-Gounkoto, parmi les plus stratégiques du pays. Un accord a finalement été trouvé le 24 novembre : abandon de toutes les charges visant l’entreprise et ses employés, libération de quatre cadres détenus, levée de l’administration provisoire des mines et restitution du contrôle opérationnel. En contrepartie, Barrick a accepté de verser 244 milliards FCFA au Mali.
Un coût de mission largement amorti
Les travaux de la commission ont nécessité 2,87 milliards FCFA sur trois ans, un investissement minime au regard des montants recouvrés et des gains futurs attendus grâce à l’application stricte du nouveau Code minier.
Cette opération, saluée comme une avancée majeure en matière de souveraineté économique, pourrait transformer durablement le paysage minier malien.
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