Journaliste :Nous recevons ce soir, depuis Djeddah, le Dr Mahamadou Oumar Koné, ministre d’État malien chargé des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes. Bienvenue, Monsieur le Ministre.
Quelle est votre première évaluation de la situation sécuritaire actuelle au Mali, notamment face à l’intensification des attaques d’Ansar al Islam wal Muslimin autour de la capitale ?
Dr Koné :Merci beaucoup pour l’invitation. Permettez-moi de dire avant tout que le mot « siège » souvent utilisé par certains médias occidentaux ne reflète pas la réalité. Le Mali, comme tout autre pays, traverse des crises, mais nos vaillantes forces armées se battent avec courage pour surmonter ces épreuves.
Le gouvernement, sous la direction de l’autorité suprême, agit avec détermination pour soulager les souffrances du peuple malien. Oui, il existe une crise du carburant, c’est vrai, mais cette crise n’est pas due à une incapacité interne. Elle est provoquée par des groupes terroristes et par des manœuvres extérieures visant à déstabiliser notre pays.
Journaliste :Certains parlent pourtant d’un siège total de Bamako, avec une coupure d’approvisionnement. Que répondez-vous ?
Dr Koné :Non, il n’y a pas de siège. Si Bamako était encerclée, les terroristes auraient d’abord bloqué les régions éloignées avant d’arriver jusqu’à la capitale. Ce que nous vivons, ce sont des perturbations logistiques, pas un siège. Le gouvernement travaille jour et nuit pour rétablir la situation, et les Maliens voient eux-mêmes la réalité sur le terrain : la vie continue, les marchés fonctionnent, et les institutions tiennent debout.
Journaliste :Le peuple malien et les partenaires africains s’inquiètent de l’expansion des groupes extrémistes dans la région. Quelles assurances pouvez-vous leur donner ?
Dr Koné :Je tiens à rassurer tout le monde, au Mali comme à l’étranger. Le Mali est sûr et stable, malgré la crise actuelle. Les missions diplomatiques sont présentes et fonctionnent normalement. Les approvisionnements, y compris en carburant, continuent d’arriver.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que cette crise est en grande partie fabriquée, une crise instrumentalisée par certains pays occidentaux qui ont des visées sur les ressources du Mali.
Mais le peuple malien connaît la vérité et soutient pleinement son gouvernement. Le Premier ministre Abdoulaye Maïga, le président et tout le gouvernement redoublent d’efforts pour garantir la stabilité nationale.
Journaliste :Pourtant, certaines agences de presse comme Reuters affirment que des diplomates quittent Bamako. Confirmez-vous cela ?
Dr Koné :Absolument pas. Aucun diplomate n’a quitté Bamako. Au contraire, beaucoup félicitent le gouvernement pour sa gestion ferme de la situation.
Aujourd’hui, toutes les régions du Mali sont sous contrôle de l’État, ce qui n’était pas le cas auparavant. Le gouvernement malien a repris la main sur son territoire, et cette souveraineté est une fierté pour tout le peuple.
Journaliste :Mais les médias occidentaux persistent à parler d’un siège. Qu’en dites-vous ?
Dr Koné :C’est une manipulation médiatique. Il ne s’agit pas d’un siège, mais d’une guerre d’influence.
L’Occident convoite nos ressources minières, énergétiques et naturelles. Ces campagnes visent à présenter le Mali comme un État failli pour justifier une ingérence. Mais notre pays reste debout, souverain et déterminé.
Journaliste :Pouvez-vous nous parler du quotidien des Maliens dans ce contexte ?
Dr Koné :Les Maliens circulent librement à travers le pays, de jour comme de nuit. Les convois de carburant sont escortés par l’armée, les patrouilles sont régulières. Certes, il y a des difficultés, mais les institutions fonctionnent et la population reste confiante. Le gouvernement appelle à la solidarité internationale, car tous les pays connaissent des crises. Le Mali sortira grandi de celle-ci.
Journaliste :Certains observateurs se demandent si le gouvernement envisage des négociations avec les groupes armés pour mettre fin à la crise.
Dr Koné :Le gouvernement n’envisage pas de négocier avec des terroristes. On ne négocie pas avec ceux qui prennent les armes contre leur pays.
Toute discussion n’est possible qu’après désarmement complet et retour à la nation. Le Mali ne se pliera jamais à des plans imposés de l’extérieur.
Journaliste :Merci, Monsieur le Ministre, pour ces précisions.
Dr Koné :C’est moi qui vous remercie. Le Mali n’est pas un État failli, c’est un pays debout, digne et souverain. Notre gouvernement et notre peuple sont unis pour vaincre cette crise, comme nous avons vaincu toutes les autres. Merci à la chaîne Al Arabiya pour cette occasion de dire la vérité au monde.
Signé : Sory Coulibaly
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