Le 1er septembre 2025, le Mauritanien Sidi Ould Tah a officiellement pris ses fonctions à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Élu le 29 mai 2025 avec 76,18 % des voix, il a ainsi succédé au Nigérian Akinwumi Adesina. En plus du président Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, il a été investi en présence du président de la République islamique de Mauritanie (RIM), M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, des Chefs des Institutions de la République de Côte d’Ivoire et du président du Conseil des gouverneurs, Ludovic Ngatsé, ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Intégration régionale de la République du Congo.

Sidi Ould TAH, a pris l’engagement de travailler à libérer les ressources financières de l’Afrique, à réformer et à consolider la souveraineté financière… au profit du continent
Le nouveau président du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Dr Sidi Ould Tah a pris officiellement pris fonction le 1er septembre 2025 lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’État ivoirien, M. Alassane Dramane Ouattara (ADO), et présence du président de la République islamique de Mauritanie, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Pour ADO, M. Tah prend « les rennes d’une institution solide et respectée à un moment où le continent est confronté à des défis considérables ». Et d’ajouter, « au regard de votre leadership et de votre expérience avérée, j’ai la conviction que la Banque africaine de développement saura faire face à ces défis et jouera encore un rôle plus important et plus déterminant dans la transformation économique et sociale de notre continent ». Le chef de l’État ivoirien a poursuivi en rappelant que « la Côte d’Ivoire, en tant que pays hôte de la BAD, réaffirme son engagement total à la soutenir et à collaborer pleinement avec le président TAH et son équipe ».
Quant au président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, il a remercié et félicité le président sortant de la BAD, Akinwumi Adesina, pour son engagement et les résultats appréciables obtenus au cours de son mandat. Il n’a pas manqué de rappeler « la lourde tâche » qui attend le nouveau président de l’institution de financement du développement africain et qui consiste à « faire en sorte que la BAD renforce son rôle central dans la promotion du développement économique et social de l’Afrique ». Le président de la RIM lui a assuré l’accompagnement et le constant soutien de son pays.

Le président Alassane Dramane Ouattara (à droite) et celui de la Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani (au milieu) lors de l’investiture du président du Groupe BAD
Dans la lecture de la résolution relative à l’élection du président, le Secrétaire général du Groupe de la BAD a présenté le parcours de Sidi Ould Tah. Ainsi, Vincent Nmehielle a salué sa riche expérience, sa compétence et son professionnalisme d’économiste, de ministre de l’Économie et des Finances de la Mauritanie, de banquier de développement, notamment pendant les dix années passées à la présidence de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).
Quant au héros du jour, Sidi Ould Tah après avoir prêté serment, il a pris l’engagement de travailler à libérer les ressources financières de l’Afrique, à réformer et consolider la souveraineté financière, à transformer la démographie en dividende et à construire des infrastructures résilientes au profit du continent.
À noter que c’est le 29 mai 2025, lors des 60e Assemblées annuelles du Groupe de la BAD que les gouverneurs ont élu le Mauritanien Sidi Ould Tah, en tant que 9e président de l’institution. Il a succédé au Nigérian Akinwumi Adesina dont le second mandat est arrivé à terme le 31 août 2025. Selon des observateurs, la victoire de Sidi Ould Tah reflète le succès de la diplomatie mauritanienne et la mobilisation des États africains en sa faveur.

La photo de famille à l’issue de l’investiture du président du Groupe de la BAD, le Mauritanien Sidi Ould Tah
Auréolé de ses performances à la tête de la BADEA, qui a amélioré ses notations de crédit et renforcé son impact sur le développement économique en Afrique sous sa direction, M. Tah ne manquera pas de défis à relever à la tête de la BAD. À commencer par la mobilisation de nouvelles sources de financement pour la BAD, notamment après le retrait de 555 millions de dollars de l’aide des États-Unis au Fonds africain de développement, destiné aux pays les plus vulnérables. Mais, cela ne doit pas être de la mer à boire pour celui dont l’expérience et le réseau international constituent un atout majeur pour renforcer le rôle de la BAD dans le financement du développement, la transformation structurelle et la promotion de la souveraineté économique du continent.
Moussa Bolly
diasporaction.fr

