Figure emblématique de la culture soninké, feu Ganda Fadiga a désormais sa « Place » dans le 18ᵉ Arrondissement de Paris. Elle a été inaugurée le jeudi 25 septembre 2025, le jour de la célébration de la 2e édition de la Journée internationale de la langue soninké. Une reconnaissance amplement méritée, car ce conteur et historien a marqué son temps par de bonnes œuvres et des initiatives pertinentes d’insertion et d’intégration.
Ce jeudi restera gravé dans les mémoires de la diaspora malienne et de la communauté soninké de France, voire d’Europe. En effet, ce jour, une place du 18e arrondissement de Paris a été officiellement baptisée au nom de feu Ganda Fadiga, célèbre conteur, historien et chantre de la culture soninké. Une reconnaissance symbolique à la hauteur de l’homme et de son œuvre, saluée par une mobilisation exceptionnelle de familles, d’amis, de disciples et de nombreuses personnalités.

En France, une Place du 18e Arrondissement de Paris porté désormais le nom de Ganda Fadiga
La cérémonie a rassemblé une foule émue et reconnaissante, rendant hommage à un homme dont les récits, les chansons et les engagements ont profondément marqué plusieurs générations. Tour à tour, des proches, des élèves et des représentants associatifs ont salué la mémoire de celui qu’ils considèrent comme un « Monument vivant » de la culture soninké.
Dans un discours sobre et éloquent, Éric Lejoindre (maire du 18e arrondissement) a rendu un vibrant hommage à Ganda Fadiga, le qualifiant de « pilier de la culture soninké et grand rassembleur ». Il a souligné la fierté de son arrondissement d’abriter désormais une place au nom de ce « personnage emblématique, acteur majeur de la promotion de la diversité culturelle à Paris ».
Quant à la représentante de Mme Anne Hidalgo (maire de Paris), elle a salué l’engagement collectif ayant conduit à cette reconnaissance. « Ganda Fadiga a transcendé sa nationalité malienne. Il est aujourd’hui un monument international », a-t-elle affirmé avec émotion, saluant les élus, députés et représentants municipaux présents pour l’occasion.

La municipalité du 18e arrondissement de Paris (France) marqué les esprits en honorant la mémoire de Ganda Fadiga, conteur et musicien soninké d’origine malienne, décédé en 2009
Un projet porté par la diaspora malienne
La Coordination des élus français d’origine malienne (CEFOM) a fortement soutenu cette initiative. Parmi eux, Mme Djénéba Kéita, M. Lamine Camara et surtout M. Mams Yaffa, adjoint au maire du 18e Arrondissement en charge des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Il est instigateur de cette distinction. Tous ont exprimé leur fierté et leur reconnaissance envers celui qui a su, par ses récits et ses chants, guider, conseiller et apaiser la communauté soninké en France et au-delà.

La France a immortalisé Ganda Fadiga, l’un des plus grands poètes, philosophes et artistes Soninké
Président de la Fédération internationale des soninkés et de l’Association pour la promotion de la culture soninké, Ousmane Boubacar Diagana a salué l’importance de cet hommage, à quelques heures de la célébration de la Journée internationale du soninké à l’UNESCO (25 septembre). Il a remercié le maire adjoint Mams Yaffa pour son engagement et rappelé que Ganda Fadiga reste « l’un des plus grands ambassadeurs de la culture soninké ».
Dans un geste hautement symbolique, la famille de Ganda Fadiga a offert des copies du Ngoni du « Grand Banbado », instrument traditionnel, à certaines autorités présentes, dont le maire du 18e arrondissement. À travers cette inauguration, Paris réaffirme son attachement à la diversité culturelle et reconnaît la contribution inestimable de la communauté soninké à son histoire et à son tissu social. Ganda Fadiga, désormais immortalisé dans l’espace public, continuera d’inspirer les générations futures.
Malimedias Touré
Correspondance particulière
diasporaction.fr

