COMMUNAUTE MALIENNE AU CANADA : L’armée malienne célébrée dans une atmosphère de souveraineté retrouvée

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Les Maliens établis au Canada ne sont pas restés en marge de la célébration du 63e anniversaire de l’Armée malienne. Ils ont ainsi organisé une journée de remerciement à l’intention des Forces armées maliennes (FAMa) à la résidence de l’ambassadrice du Mali au Canada, Mme Fatima Braoulé Meité. Un événement qui a été couplé aussi à la célébration de la seconde édition de la Journée de la souveraineté retrouvée. 

«Merci pour Ber, Kidal, Aguelhok, Tessalit…» ! Des remerciements que les Maliens établis au Canada ont tenu à adresser aux vaillantes Forces armées maliennes (FAMa) à l’occasion de la célébration de leur 63e anniversaire. A cette occasion, l’ambassadrice Fatima Meité a accueilli les représentants de nombreuses organisations de Maliens (jeunes, étudiants et stagiaires, femmes, leaders religieux…) pour non seulement rendre hommage à notre vaillante armée, mais aussi célébré la seconde «Journée de la souveraineté retrouvée».

«Cette journée du 20 janvier 2024 nous offre l’heureuse occasion de remercier très chaleureusement les FAMa pour leur leadership, les autorités de la transition pour la libération de la ville de Kidal, Aguelhok et Tessalit», a déclaré Massa Kanté, porte parole de l’Initiative citoyenne pour le Mali au Canada (ICMC). «A l’instar des Maliens de l’intérieur, les membres de la communauté malienne du Canada ne pouvaient faire l’économie de manifester leurs sentiments de joie, de fierté et de reconnaissance envers les FAMa et les autorités de la transition pour le recouvrement de l’intégrité territoriale du Mali», a-t-il ajouté. 

Et de rappeler que cela a été rendu possible par «l’esprit de sacrifice de résilience et de soutien indéfectible du peuple malien». En effet, a souligné Massa, cette crise multidimensionnelle qui secoue le Mali depuis 2012 au Mali, a été caractérisée par des événements traumatisants pour le peuple malien. Il a fait notamment cas des drames tels que le massacre de nos soldats dans le camp Aguelhoc, l’interdiction de Kidal aux FAMa… «Tous les Malien vivaient ces événements comme un malaise permanent, un cauchemar, un fardeau sur la tête qui ne laissait pas de répit ou encore une page noire à tourner», a rappelé Massa Kanté.

«Enfin commence une ère d’espoir et de refondation pour un Etat fort avec une présence effective des vaillantes FAMa sur l’ensemble du territoire», a-il affirmé. Toutefois, M. Kanté n’a pas manqué de rappeler que «le défi pour la sécurité des personnes et de leurs bien reste une préoccupation majeure qui n’échappe pas aux autorités de la transition et aux FAMa». Tout en réaffirmant la reconnaissance des Maliens du Canada à l’armée et aux autorités, Massa Kanté a exhorté ses compatriotes à se tenir «debout comme un seul homme pour le Mali Kura dont nous rêvons tous». 

Une source d’inspiration pour relever les défis de l’avenir

«Aujourd’hui est un jour de célébration et de joie. Nous sommes unis pour célébrer des moments exceptionnels et des réalisations extraordinaires qui ont marqué la vie de notre nation, notamment la libération ou la reconquête des villes comme Ber, Kidal, Aguelhok et Tessalit», a salué M. Oumar Z. Diarra, membre du Conseil national de la Transition. «Que la commémoration de la Journée de la souveraineté retrouvée et de la fête de l’armée malienne soit le reflet de nos acquis et une source d’inspiration pour relever les défis à venir», a-t-il souhaité. Dans son intervention, Oumar Z. Diarra a aussi remercié «chaque Malien et Malienne, de l’intérieur comme de l’extérieur, pour son soutien indéfectible et sa capacité de résilience». Et de conclure en rappelant, «c’est ensemble que nous pouvons surmonter les défis et atteindre les sommets que nous n’aurions pu atteindre seuls».

«J’aimerais retranscrire ma joie, la gaieté de la souveraineté retrouvée et ressentie par toute la communauté estudiantine…», a déclaré Aguibou Sanogo, président des Etudiants d’Ottawa. Sa collègue Niamé Sacko a abondé dans le même sens en manifestant la joie et la fierté des étudiants maliens pour cette solidarité retrouvée. Elle a renouvelé sa confiance aux FAMa et aux autorités de la Transition tout en saluant la résilience du peuple malien.

«Nous sommes fiers de faire partie de cette grande nation qu’est le Mali. Nous sommes fiers de notre souveraineté retrouvée et de notre vaillante armée qui fête ses 63 ans aujourd’hui. Les autorités de la transition mènent aujourd’hui une lutte noble pour combler nos attentes», a déclaré à son tour Drissa Diassana, représentant de l’Union des Maliens du Canada (UMC). Il a expliqué comment son organisation a réussi à créer une synergie pour permettre aux uns et autres de mieux s’intégrer et de vivre comme s’ils étaient au Mali. Tout comme il a assuré que l’UMC est disponible pour accompagner Madame l’Ambassadrice dans sa mission.

Comme tous les intervenants, le vétéran N’Golo Wattara (Ottawa) a rendu un vibrant hommage à l’ambassadrice Fatima Braoulé Meité. «Depuis qu’elle est là, on voit son travail ; nous n’avons pas de problème avec elle. Elle répond toujours présente quand nous avons besoin d’elle et elle est toujours là pour nous quand et où il le faut», a-t-il témoigné. «Ce que je demande à nos enfants, c’est de persévérer dans le travail. Le Mali avance… Comme l’a dit un intervenant, il n’y a jamais rien de parfait, mais notre jeune équipe (les autorités de la transition) travaille et je demande à tout un chacun de soutenir la transition», a conclu le doyen.

Porter le flambeau jusqu’à l’atteinte des objectifs de paix, de développement…

«La souveraineté retrouvée a répondu aux souhaits de tous les Maliens de voir recouvrir l’ensemble de notre territoire. Et cela, grâce à nos vaillants soldats que nous célébrons aujourd’hui, le 20 janvier», a déclaré l’ambassadrice Fatima Braoulé Meité. Elle a commencé son intervention en faisant observer une minute de silence à la mémoire des victimes civiles et militaires de cette crise multidimensionnelle à laquelle notre pays est confronté.

«Le Mali a repris le flambeau de sa souveraineté. Cette souveraineté retrouvée nous amène à  revenir à nos sources de qui l’Homme malien est, qui nous sommes, notre histoire… Elle nous pousse aussi vers une éducation civique et patriotique pour gravir cette souveraineté. Elle doit nous amener au principe d’action qui doit gouverner dorénavant notre souveraineté retrouvée afin de doter notre action d’une base durable de paix et de développement pour tous», a souligné la jeune diplomate. «Ce principe s’articule autour de la restauration de l’État sur l’ensemble de notre territoire… Cette flamme rallumée est un flambeau que nous devons passer de génération en génération pour qu’elle se rappelle ce combat, celui de nos aînés que nous avons oublié… Et d’ailleurs nous en sommes là aujourd’hui à cause de cela», a-t-elle poursuivi. 

«La souveraineté, la dignité d’une grande nation, est donc indissociable de la nation, de son territoire, de son histoire, de ses hommes et de son peuple… Nous savons bien que chaque Malien et chaque Malienne est acteur d’une manière ou d’une autre de ce sacrifice. La souveraineté est un effort constant dont nous devons continuer à porter le flambeau jusqu’à l’atteinte de nos objectifs de paix, de sécurité, de solidarité et de développement pour tous», a souligné la diplomate. 

Et pour l’ambassadrice, c’est ce que ses compatriotes vivant au Canada ont fait en quittant Montréal, en quittant leurs maisons et leur confort pour rejoindre Ottawa afin de remettre une lettre de félicitation et de remerciement à l’attention des plus hautes autorités du Mali. «Au nom du Colonel Assimi Goïta, président de la transition, Chef de l’état, et des plus haute autorité du Mali, je vous remercie pour ce grand geste patriotique», a conclu Fatima Meité Ambassadeur du Mali au Canada.

Moussa Bolly (Synthèse)

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