Pour certains, le défilé n’avait d’égal que celui de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance (en 2010) sur le Boulevard du Mali (ACI 2000). Pour d’autres, c’est du jamais vu comme fête d’indépendance au Mali. L’unanimité est que le pays a célébré une belle fête d’indépendance marquant la résilience du peuple et aussi sa farouche détermination à faire face au terrorisme et aux organisations extrémistes violentes.
Dépôt de gerbes de fleurs au Monument de l’Indépendance
Au terme d’un impressionnant défilé (7 heures d’affilée), marquant la célébration du 65ᵉ anniversaire de l’accession du Mali a l’indépendance le lundi 22 septembre 2025, le président de la Transition a loué la détermination des Forces armées maliennes (FAMa) à venir à bout du terrorisme. Dans une interview à la presse, le Général d’armée Assimi Goïta n’a pas manqué de rappeler le contexte de cette célébration.
En effet, le pays a célébré les 65 ans de son indépendance alors qu’il fait face à des défis liés à la refondation de l’État, aux questions récurrentes de développement et surtout à la lutte contre le terrorisme. C’est ainsi que le chef suprême des armées maliennes a félicité les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour « le sacrifice » qu’elles ne cessent de consentir dans « la lutte contre les forces du mal… ». Tout en assurant que toutes les dispositions sont en train d’être prises pour la libération des otages (militaires et civils), le chef de l’État malien a souligné que « la lutte contre le terrorisme est un engagement national et international ». D’où « la création de la Confédération des États du Sahel (AES) ».
Le défilé du 22 septembre 2025 a été une grande démonstration de la puissance de feu des FAMa
La célébration de ce 65e anniversaire de l’indépendance du Mali a été marquée par un imposant défilé militaire et civil qui a mis en évidence le Mali dans toutes ses diversités (économiques, socioculturelles, syndicales…) avant la démonstration de la puissance de feu des Forces de défense et de sécurité (FDS). Les Maliens ont apprécié. « Le Mali est aujourd’hui puissamment armé. Il n’y a aucun doute. On comprend maintenant le désarroi des Groupes armés terroristes (GAT) qui évitent d’affronter l’armée et s’attaquent maintenant à des cibles civiles et économiques », s’est réjoui Kalifa Diarra, un enseignant à la retraite.
La hiérarchie militaire a fait de son mieux pour équiper les Forces de défens et de sécurité à la hauteur des nouvelles menaces sécuritaires
Mieux armé pour se défendre et laver les affronts d’hier
« Longtemps moqué, humilié et fragilisé par les épreuves, le peuple malien retrouve aujourd’hui sa fierté et son espoir, sous l’impulsion du président, le Général d’Armée Assimi Goïta. Ce défilé a dépassé toutes les attentes : il a révélé un arsenal moderne, des équipements militaires de dernière génération, acquis grâce à la détermination et aux sacrifices des Maliens eux-mêmes, sans recours aux crédits ni aux prêts extérieurs », a apprécié Dr Abel Dembélé, consultant/formateur en France. Pour lui, « Ce 22 septembre ne se réduit pas à une simple célébration. Il incarne la volonté d’un peuple debout, maître de son destin et décidé à inscrire son avenir dans la dignité, la liberté et l’honneur ».
La Culture, à travers la confrérie des Doson (chasseurs), a joué sa partition à la réussite du défilé du 22 septembre 2025
« Je pense que ce défilé a définitivement convaincu les plus sceptiques que la montée en puissance de nos forces armées n’est pas du bluff. Elles ne manquent pas en tout cas d’équipements ultramodernes pour mener cette guerre asymétrique. Notre armée peut aujourd’hui combattre n’importe quel ennemi au sol (dans le désert, la savane, les marécages…), sur les cours d’eau, dans le ciel… », s’est réjouie Sitan Dabo, actrice de la société civile.
Le défilé du 22 septembre 2025 a suscité un engouement extraordinaire au sein des Bamakois
« Les autorités de la transition ont réellement su doter les FAMa des moyens de faire face à la guerre asymétrique imposée à notre pays à cause de ses richesses. Des efforts louables ont été consentis », a indiqué Karim Togola, ingénieur. Mais, a-t-il déploré, « ce qui nous rend tristes, c’est que sans cette guerre, ces moyens auraient pu être investis dans le développement social et économique du Mali. Les moyens dépensés pour acquérir tous ces équipements auraient pu totalement moderniser au moins une région administrative du pays ».
L’Unité Méhariste a été l’une des grandes attractions du défilé du 22 septembre 2025
Bien que le défilé ait été entièrement retransmis à la télévision nationale (ORTM) et par des sites web, le Boulevard de l’Indépendance a refusé du monde qui a bravé le soleil des premières heures de la journée au début de l’après-midi. « C’était le minimum qu’on pouvait offrir », a assuré le président Assimi Goïta en louant la résilience du peuple malien. Il a exhorté ses compatriotes à « l’union sacrée afin de pouvoir léguer un héritage digne de ce nom aux générations futures ». Ce défilé militaire et civil a été précédé dans la matinée par le dépôt d’une gerbe de fleurs au Monument de l’indépendance par le chef de l’État.
Les Forces armées maliennes sont aussi bien équipées au sol que dans le airs !
La veille, le président de la Transition s’était aussi adressé à la nation. Dans un discours fort, empreint de patriotisme et de détermination, il a appelé les Maliens à « rester soudés » et à « ne pas céder aux campagnes de désinformation orchestrées par les groupes armés terroristes ».
La Culture, à travers les Kôrêdugaw, a joué sa partition à la réussite du défilé du 22 septembre 2025
Ce 65e anniversaire de l’indépendance restera dans les annales de l’histoire du pays. Et cela d’autant plus que sa célébration a été non seulement un vibrant hommage aux vaillantes Forces de défense et de sécurité (FDS) qui, au prix de lourds sacrifices, veillent chaque jour sur l’intégrité du territoire national et sur la sécurité de la patrie, mais aussi un moment de communion ayant sans doute renforcé l’unité nationale tout en rappelant à chacun de nous l’importance de préserver notre souveraineté, de cultiver la paix et de bâtir ensemble ce Mali fort et prospère dont nous rêvons tous.
A l’image de nos FDS, chaque citoyen de ce pays doit désormais s’armer de courage, de détermination et faire preuve de patriotisme comme Soldat de l’émergence d’une Nation forte et jalouse de sa souveraineté.
Moussa Bolly
diasporaction.fr