Le gouvernement burkinabè a annoncé, jeudi 11 septembre 2025, l’exemption de frais de visa pour tous les ressortissants africains se rendant au Burkina Faso. « Désormais, tout citoyen d’un pays africain désirant voyager au Burkina Faso n’aura rien à payer pour l’obtention de son visa », a déclaré le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, à l’issue du Conseil des ministres.
Le ministre a toutefois précisé que cette gratuité ne signifie pas la suppression du visa : les procédures administratives demeurent en vigueur, mais sans contrepartie financière. Cette mesure s’appuie sur un rapport additif à la loi des finances rectificative 2025 et s’inscrit dans la vision panafricaniste du président Ibrahim Traoré.
Selon Mahamadou Sana, l’objectif est de favoriser la libre circulation des personnes et des biens, stimuler le commerce, le tourisme et renforcer les liens de fraternité entre les peuples africains. « C’est un pas de plus vers l’intégration africaine », a-t-il souligné, rappelant la volonté politique de bâtir « des ponts plutôt que des frontières ».
Parallèlement, Ouagadougou a conclu un accord bilatéral avec l’Italie portant sur l’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service. Néanmoins, cette mesure ne s’applique pas aux autres pays de l’espace Schengen, où les ressortissants burkinabè demeurent soumis aux règles habituelles.
Avec cette réforme, le Burkina Faso réaffirme son ambition de se positionner comme une terre d’accueil et un carrefour d’échanges pour le continent, envoyant ainsi un signal fort en faveur de l’unité africaine et de sa souveraineté.